Promenade champêtre (14)
PROMENADE CHAMPETRE
Le bois vu en vidéo
Se trouvait en contrebas
Ils sautèrent de l'hélico
Accompagnés de soldats
Des caméras miniatures
Etant fixées sur leurs casques
Pas une seule des créatûres
N'échapperaient à la traque
Bien qu'il fusse se demander
Qui fut chasseur et chassé
Car sous ce ciel ombragé
Tout pouvait bien arriver
Ils marchèrent pendant des heures
Ne trouvant pas même un poil
Aucune raison d'avoir peur
Le jour cachait l'animal
Ils étaient partis à l'aube
Pensant qu'ils débusqueraient
Ces salop'ries xénophobes
Avant la fin d'la journée
Ils explorèrent toutes les grottes
Fouillèrent partout les buissons
La forêt cachait ses hôtes
Il fallait s'faire une raison
Malgré sa taille imposante
Le Gorille se déplaçait
A une vitesse stupéfiante
Sur les branches sans vaciller
Mais même du haut des grands arbres
Pas la trâce d'un seul Lycan
Et encore plus incroyable
Pas un seul être vivant
Il était assez étrange
De n'entendre que le son
Du craquement des phalanges
Des soldats sur leurs canons
Rien ne troublait la quiétude
De ce lieu où la Nature
Avait pris pour habitude
D'engloutir toutes souillures
La nuit tomba doucement
Et le soleil s'éclipsa
Laissant dans le firmament
Une traînée magenta
Peu rassurante en plein jour
La forêt semblait la nuit
Attendre tel un vautour
Que succombent ces pauvres vies
Les soldats se regroupèrent
Autour des deux mastodontes
Certains lancèrent des prières
Tout en assumant leur honte
Et toujours ce grand silence
Annonciateur de chagrins
Surtout quand d'un coup s'élance
Un hurlement surhumain