Poëllée forestière (15)
POELLEE FORESTIERE
Des dizaines de hurlements
S'répendaient tel un écho
Suivis immédiatement
D'un rire à glacer les os
Ce n'était pas les Lycans
Qui s'esclaffaient de la sorte
Mais la réponse du Géant
A tous leurs cris de coyotes
Les hurlements redoublèrent
Mais l'Gorille n'en avait cure
Sans un regard en arrière
Il fila à toute allure
Le Lycampire s'accroupit
Posa une oreille à terre
Se releva mine réjouie
Et fonça vers son compère
Les soldats malgrè leurs armes
N'étaient pas tranquilles du tout
Certains retenaient leurs larmes
D'autres claquaient des genoux
Soudain surgit devant eux
Trois énormes Loups-Garous
Mais pas le temps de faire feu
Ils repartirent dans leurs trous
Effectivement les Loups
S'étaient creusés des terriers
Débouchant un peu partout
Mais difficiles à trouver
La nuit était leur alliée
Dans cette sombre forêt
Et pour ne rien arranger
La pluie se mit à tomber
Les lamp's torch's des militaires
Accentuaient l'épouvante
Partout l'ombre et la lumière
Devenaient formes inquiétantes
Ayant crû voir un Poilu
C'est ainsi qu'ils les nommaient
Ils tirèrent sur l'inconnu
Et sans discontinuer
Ils se retrouvèrent dès lors
Assez vite sans munitions
Ces balles qui valaient de l'or
N'étaient plus qu'une illusion
Sous un moulin délabré
Des gens fulminaient de râge
Aucun d'eux n'avaient loupé
Ce formidable ratâge
Ces cartouches étaient uniques
Des mois pour les fabriquer
Un mouvement de panique
Eut suffit à tout gâcher
Pendant que tous s'énervaient
Apparurent les Lycanthropes
Président et conseillers
Faillirent tomber en syncope
Un à un tous les écrans
Perdaient le fil des combats
Il ne restait à présent
Qu'un seul et unique soldat
Soudain une rangée de dents
Apparue sur les télés
Et puis très rapidement
Le sang se mit à gicler
La mâchoire d'une de ces bêtes
Venait de se refermer
Sur la minuscule tête
De l'ultime rescapé
Ils ne pouvaient à présent
Qu'attendre nos deux héros
Il restait encore du temps
Pour qu'arrivent les hélicos